Une nouvelle chute de neige entraîne bien souvent une élévation du danger d’avalanche en surchargeant le manteau neigeux en place, ce qui risque de former une structure de plaque.
Une grande majorité (75%) des accidents d’avalanche se produisent dans les trois jours consécutifs à de nouvelles précipitations neigeuses.
L’observation générale des conditions est assez facile : neige éblouissante en surface, anciennes traces recouvertes, arbres encore chargés de neige, plâtrage des faces rocheuses, neige plus ou moins meuble, trace plus ou moins profonde, etc.
En cas de chute de neige, il est essentiel d’observer autour de la trace et dans les versants dominants, la quantité de neige fraîche déposée (enfoncement du bâton, profondeur de la trace à ski et à pieds, etc.), la présence de vent et son intensité pendant la chute de neige (plus la chute est accompagnée de vent, plus la nouvelle couche prend de la cohésion qui lui donne les caractéristiques d’une plaque) ainsi que la température et ses évolutions pendant la chute de neige (plus la température est proche de 0°C, plus la nouvelle couche subit un tassement et une prise de cohésion, favorable à la formation d’une couche plaque)
On peut s’attendre à une activité avalancheuse naturelle pendant et juste après les chutes de neige. Cette activité peut prendre la forme de départs ponctuels spontanés (perte de cohésion de la neige fraîche en surface) ou linéaires provoqués naturellement (plaques dues à la charge supplémentaire de la nouvelle couche de neige).
La neige étant souvent poudreuse, les écoulements peuvent être accompagnés d’un aérosol, plus ou moins important et puissant, selon les quantités mises en mouvement et la longueur de la pente permettant la reprise de neige.
Conduite à tenir
Lorsque les quantités critiques de neige fraîche sont atteintes, il est nécessaire d’adopter un comportement défensif :
– éviter les versants raides concernés et leurs pieds de pente, même en forêt,
– mettre en œuvre des règles de déplacement permettant de limiter le risque (espacements, ilots de sécurité, bornage de la trace).
Si aucune couche fragile persistante (grains anguleux) n’est présente dans le manteau neigeux, la situation ne reste généralement défavorable que pendant quelques heures à quelques dizaines d’heures.