Les consignes à suivre :
Météo France a créé une échelle de” vigilance canicule” comparable aux vigilances inondation, orages etc. Un petit thermomètre permet de la reconnaître, associé à un code couleur, vert, jaune, orange ou rouge.
- S’hydrater régulièrement (plus particulièrement pour ce qui concerne les personnes de plus de 65 ans, les sportifs, les personnes travaillant à l’extérieur et les nourrissons)
- Humidifier son corps régulièrement (plus particulièrement pour ce qui concerne les personnes de plus de 65 ans, les sportifs, les personnes travaillant à l’extérieur et les nourrissons)
- Se mettre à l’abri de la chaleur (surtout les personnes fragiles et aux heures les plus chaudes, c’est-à-dire entre 11h et 21h)
- Manger normalement
- En sortant, s’habiller légèrement et porter un chapeau
- Limiter les activités physiques et sportives
- Fermer fenêtres et volets le jour et aérer la nuit
- En voiture, humidifier les vitres avec des linges mouillés
- Prendre des nouvelles de ses proches et particulièrement des personnes fragiles
- En cas de problème de santé (malaise, trouble du comportement) appeler un médecin.
- Pour obtenir de l’aide appeler la mairie
- Pour en savoir plus, consulter le site https://sante.gouv.fr/
Définition
La Canicule est définie par des températures très élevées (31 à 36 degrés minimum selon les départements de France), pendant plusieurs jours consécutifs (3 jours minimum), se maintenant la nuit.
Cette définition repose sur les conséquences observées sur la santé, suite aux vagues de chaleur passées en France et, notamment, la canicule de 2003 qui a marqué les consciences et déclenché un certain nombre de dispositifs de prévention.
Lors des épisodes de canicule, on observe une surmortalité, notamment chez les personnes les plus fragiles (personnes âgées, bébés, sans-abri ou personnes souffrant d’une maladie chronique).
Caractéristiques et description du phénomène
En France, une canicule est générée par de hautes températures venant le plus souvent d’Afrique. Les précipitations sont bloquées par les anticyclones au-dessus de l’Atlantique, au nord de l’Europe et à l’est de la France. Les hautes températures en altitude et la sécheresse des sols ne favorisent pas les orages. Cet ensemble de circonstances conduit à un ensoleillement intense, et un vent très faible, voire nul, participe à l’augmentation de la température.
Les périodes de canicule en France sévissent généralement en été et particulièrement de début juillet à mi-août, même si les mois de mai, juin et septembre peuvent aussi connaître des jours de canicule.
Les conséquences
Les périodes de canicule ont des conséquences sur la santé des personnes. La chaleur provoque notamment des maux de tête, des crampes ou des nausées. Elles peuvent aussi avoir des conséquences plus graves sur les personnes fragiles en renforçant les effets de certaines pathologies.
Lors de la canicule de 2003, 15 000 personnes sont décédées en raison des fortes chaleurs.
La canicule provoque en outre une sécheresse des zones agricoles et forestières. Les nappes phréatiques baissent, occasionnant un stress hydrique de la végétation. Le secteur agricole a ainsi connu en 2003 une perte de 4 milliards d’euros.
L’évaporation des rivières et l’augmentation de la température de l’eau dues à ces fortes chaleurs a également des conséquences sur l’industrie. L’eau utilisée pour abaisser la température des centrales nucléaires, comme force motrice dans les centrales hydroélectriques pour produire de l’électricité ou comme composant dans de nombreuses autres industries, est rejetée dans les rivières. Celles-ci, dont l’eau est déjà au-dessus de la température normale, reçoivent un ajout d’eau chaude, ce qui peut mettre en péril l’écosystème. Un faible débit des rivières peut également réduire, voire stopper, la production d’électricité. Lors de la canicule de 2003 une partie du parc nucléaire a été stoppé.
Aux côtés des retombées négatives liées à la chaleur et à l’évaporation de l’eau, l’ensoleillement intense et la vitesse du vent extrêmement faible provoque l’augmentation de la pollution à l’ozone. Ce gaz se produit lorsque les oxydes d’azotes (NO et NO2) et les composés organiques volatiles (COV) sont exposés au soleil. Ces gaz sont émis notamment par les industries et les voitures et stagnent, faute d’être dispersés par le vent. Or, si l’ozone nous protège de certains rayons du soleil lorsqu’il est très haut en altitude (dans la stratosphère), il est très irritant pour les voies respiratoires et les yeux, et aussi plus généralement pour l’écosystème, lorsqu’il se situe à basse altitude (dans la troposphère). L’ozone réduit le rendement agricole. Et, sur les bâtiments, il fragilise les métaux, pierres, cuirs, caoutchoucs, plastiques…
Quel est l’impact du changement climatique sur les canicules ?
La fréquence des vagues de chaleur augmente, ainsi que les pics de températures relevés. Avant 1989, il y en avait une en moyenne tous les 5 ans. Depuis 2000, il y en a chaque année. De plus ces vagues de chaleur sont plus longues qu’auparavant.
Les moyens de protection
La végétation est un remède efficace pour abaisser les températures. Plusieurs études sur les îlots de chaleur ont mis en exergue les différences de température entre les zones urbaines et rurales, ou encore sur l’effet de parcs végétalisés en ville. La différence de température peut dépasser les 10°C, particulièrement la nuit. En ville, la chaleur emmagasinée par les matériaux de construction va être rejetée, ce qui va maintenir une température très haute, alors qu’elle baisse nettement en zone rurale. Implanter de la végétation en zone urbaine limite l’effet radiatif et réduit la différence de température entre zone urbaine et rurale. Lorsque la végétation représente 70% de l’occupation du sol, la différence de température de 7°C entre zone urbaine et rural est ramenée à 3°C.
